17 janvier 2010

"Faire ses courses" : un livre sur la difficulté du métier de marketer


Nous autres marketers orientés client, avons la chance qu'en France des chercheurs du CNRS écrivent des livres tout à fait abordables dans leur registre de langage et par leur prix (16,14 euros).
Ceux qui travaillent dans la distribution trouveront dans le livre "Faire ses courses" une mine d'insights de consommateurs et un éclairage historique (cher à Thierry Maillet qui en a fait un des ses livres préférés de l'année 2009 dans un de ses billets).
Je trouve qu'il est toujours utile d'enrichir sa culture générale tout au long de sa vie professionnelle pour rester en phase avec le monde qui nous entoure, et pas uniquement par le prisme d'une étude qu'on a commandé soi-même ou le biais d'une source de presse tendant à la vulgarisation.
C'est pourquoi je m'efforce de prendre les transports en commun et de faire les courses, deux habitudes de professionnel du marketing client et deux sources d'inspiration pour mon blog.
Je pense aussi, comme je l'ai écrit dans mon livre "Comment j'ai raté mon entretien d'embauche", que la culture générale est absolument indispensable dans les métiers du marketing. A titre personnel, j'ai toujours favorisé dans mes embauches les candidats curieux et ouverts sur le monde.

Pour revenir sur le livre "Faire ses courses", l'auteur Martyne Perrot y développe en 7 chapitres le point de vue selon lequel "nos achats nous révèlent et nous distinguent". Son regard de sociologue et d'ethnologue sur cette activité banale me conforte dans mon point de vue à propos de la difficulté d'être un professionnel du marketing aujourd'hui.

Je l'écrivais dans mon précédent billet sur les tendances du Sens du client 2010 prétendant que le "client sera plusieurs", en développant le point de vue de plus en plus partagé qui est que la segmentation des clients est devenu un exercice très périlleux.
Dans la conclusion du livre "Faire ses courses" (où j'ai le plaisir d'être cité à  propos de mon billet "la grande distribution réinvente l'arabe du coin"), Martyne Perrot nous dit très justement : "(...) ces identités (sociales) ne sont pas pour autant rigides, elles sont plutôt filtrées par ces institutions commerciales, envoyées en miroir par les spécialistes du marketing qui "segmentent" toujours davantage le consommateur. L'individu en courses, qui  ne lui est pas réductible, leur échappe encore en jouant de ses reflets."

Le comportement du client est devenu ces dernières années un sujet traité sous de nombreuses formes (relire mes billets "une tendance illustrée au théâtre, au cinéma et dans un livre" ou "Quand une caissière devient cliente"), ce que je considère comme une chance.
Vous savez maintenant quoi ajouter à votre liste de courses pour samedi prochain.

Billet écrit par Thierry Spencer pour le Sens du client, le blog des professionnels du marketing client.

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