Comme je l'annoncais le 16 mars dernier dans mon blog en citant le magazine LSA, la marque Kiss Cool est morte. Tuée par sa maison mère, Cadbury, qui veut imposer sa marque globale Halls, la marque de bonbons n'a que peu de chances d'être exhumée du cimetiere des grandes marques défuntes.
Si elle a quitté le monde des linéraires dans la plus grande discrétion (à vrai dire, je ne connais pas d'entreprise capable d'annoncer ce genre de choses), elle ne semble pas laisser indifférents les internautes.
Je réitère mon incompréhension devant l'abandon d'une marque ayant fait l'objet de tant d'investissements et bénéficiant d'une telle sympathie. Combien de responsables marketing se damneraient pour avoir à gérer une marque avec un tel capital ?
Alors que je comptabilisais il y a quinze jours 144 membres dans mon groupe Sauvons Kiss Cool sur Facebook, il y a ce soir 405 membres. Je fais avec vous en direct et en toute transparence le test du buzz initié par un client. Nous allons suivre ensemble dans les mois qui viennent le déroulement de cette histoire et vérifier si le client sera "social" comme je le prédisais sur mon blog en début d'année dans mon billet sur les tendances.
Que va-t'il se passer ? Le nombre de membres va t'il être multiplié par 10, 100 ou 1000 ?
Le groupe Cadbury va t'il céder ?
En attendant, le magazine professionnel CB News vient de publier dans son numéro 1007 un petit article sur le sujet intitulé "Deuxième effet pas cool" et fait référence au groupe que j'ai créé sur Facebook. Si Cadbury gère ses relations presse correctement, une alerte arrivera dans les prochains jours sur le bureau d'Antoine Autran, le Directeur du pôle catégorie et marketing (vous remarquerez qu'en mettant son nom, je fais monter d'un cran la pression en pensant à la prochaine fois ou il tapera son nom sur Google). Sorry Antoine, nothing personal.
Cependant, depuis le début de ce buzz, je n'ai aucune nouvelle du groupe Cadbury. Trop occupés à déménager en Suisse et se réorganiser en Europe, ils n'ont certainement que faire du début de ce phénomène en ligne. A moins qu'ils ne sachent pas comment aborder le sujet officiellement. Mettez-vous à leur place : qui va s'exprimer ? pour dire quoi ? à qui ? au groupe sur facebook ? à CB News ? à moi ?
Ce billet met en lumière à nouveau la difficulté qu'ont les entreprises à gérer un buzz en ligne qui n'émane pas d'eux. Et lorsque les responsables de cette entreprise n'ont pas été habitués à faire dialoguer leurs marques avec les clients par exemple dans le secteur de la grande consommation, c'est encore pire !
Publié par Thierry Spencer - Le blog Sensduclient.com
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