Cette initiative mérite un applaudissement : les 50000 taxis français peuvent désormais adopter une nouvelle signalétique sur leur toit (et au plus tard le 1er janvier 2012). Il a fallu 112 ans (depuis le premier fiacre) au génie français pour adopter un feu vert sur le toit pour dire « libre » et un feu rouge pour dire « occupé ».
Depuis 1898, il fallait être doté d’un QI supérieur à 140 pour décrypter sans hésitation la signification des diodes et des lettres du toit des taxis.
Combien de pauvres touristes, de fêtards embrumés, de femmes et d’hommes d’affaires stressés, de familles en vacances ont du lever le bras, siffler, hurler, s’agiter ou encore gesticuler pour voir si l’ombre à l’arrière du taxi était un repose-tête ou une personne assise ?
Applaudissement pour le Ministère de l’Économie qui est à l’origine de cette nouvelle révolution française et déclarait en mars 2009 (source le Parisien) vouloir « permettre une meilleure visibilité (…) et rendre plus évidente pour les clients l’information quant à la disponibilité. » On trouve même sur le site du Ministère cette phrase admirable : « Il s’agit d’une demande forte des consommateurs, qui ont parfois du mal aujourd’hui à savoir si un taxi est libre ou occupé. » (j’aime beaucoup l’usage de l’adverbe « parfois » dans cette phrase).

Reconnaissons que le Ministère de l’Économie a le sens du client !

Quelques uns des 16623 taxis parisiens ont déjà adopté ces nouveaux « lumineux de toits » que j’ai eu tant de mal à photographier depuis leur lancement en juillet de cette année.
Reste à s’attaquer maintenant à la signalétique des sorties du métro parisien, celle du périphérique de Paris (périphérique intérieur, extérieur, est, ouest, nord et sud), la traduction en langues étrangères des informations indispensables aux touristes étrangers (la France n’est-elle pas la première destination touristique mondiale ?), la facture de votre opérateur de téléphone, le relevé d’opérations de crédit à la consommation, les services de votre banque, les valeurs nutritionnelles des produits alimentaires… J’imagine que beaucoup d’idées vous viennent tout à coup, n’est-ce pas ?
Le sens du client, c’est bien se mettre à la place du client, vouloir lui simplifier la vie tout simplement en rendant les choses évidentes et claires.
Retrouvez dans un précédent billet intitulé « design et sens du client » le siège du dentiste, la poignée de porte des toilettes et le TGV sud-ouest.
Vos suggestions d’amélioration sont les bienvenues.

Billet écrit par Thierry Spencer du blog du Sens du client, le blog des professionnels du marketing client, de la relation client et du design au quotidien.

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