Randy Cassingham, chroniqueur et humoriste américain avait eu la bonne idée d'en faire un livre, de créer un prix et d'en faire un site "the true Stella awards" (les vrais trophées Stella), du nom de la cliente (rappelons ici que ce livre avait donné lieu à un billet sur mon blog en avril 2006 que vous pouvez lire en suivant ce lien ).
J'ai décidé aujourd'hui de créer le "trophée Nicole" pour laver cet affront anglo-saxon et redorer le blason tricolore (j'ai même créé un petit logo ridicule pour symboliser ce prix).
Grâce à Nicole Borgnon (en photo ci-dessus sur son lit d'hopital), dont l'histoire est à l'origine de mon idée de trophée, nous sommes en passe de nous hisser sur le podium mondial du délire judiciaire.
Le 22 décembre 2007 à 22h30, Nicole a en effet glissé sur un frite à l'entrée d'un restaurant Quick. Le morceau de patate a provoqué selon elle une quadruple fracture du genou droit et deux embolies pulmonaires (sans compter la perte de son emploi et les infarctus de son mari). Son avocat, qui a certainement lu l'excellent livre à propos de la fameuse Stella, réclame 100000 euros au titre d'indemnisation (cf article du Figaro).
Le procès qui vient de s'ouvrir il y a quelques jours commence très fort avec la question de l'existence de la frite coupable (restée collée sous la chaussure et mise sous scellés chez un huissier de justice de Reims par l'avocat de Nicole, lire l'article du journal l'Union).
A tous les responsables marketing, personnes en charge des relations client et autres services consommateurs qui lisent ce blog, je voudrais simplement dire qu'on entend à longueur de conférences que les plaintes des clients se judiciarisent et que nos clients dégainent facilement la lettre recommandée pour un oui ou pour un non.
A tous les responsables marketing, personnes en charge des relations client et autres services consommateurs qui lisent ce blog, je voudrais simplement dire qu'on entend à longueur de conférences que les plaintes des clients se judiciarisent et que nos clients dégainent facilement la lettre recommandée pour un oui ou pour un non.
Vous avez aujourd'hui la preuve éclatante qu'une Nicole se cache parmi vos clients, prête à écouter un avocat zélé et faire la une des journaux régionaux ou nationaux pour un morceau de pomme de terre. Vous avez remarqué que les cafés qui brulent ne sont servis que dans les multinaltionales et les frites glissantes se trouvent exclusivement sur le seuil de grandes entreprises ?
Préparons-nous donc à remettre les Trophées Nicole très bientôt et rions-en vite avant d'avoir à en pleurer.
2 commentaires:
Bravo, Thierry, pour cette initiative salutaire du prix Nicole.
Cette frite sous scellé n'est pas sans rappeler, je trouve, la vraie fausse fiole d'anthrax brandie par Colin Powell à l'ONU.
Toutes proportions gardées, bien sûr...
Vivant et travaillant outre Atlantique ce billet me semble bien sur, moins surréaliste mais il est vrai que l'anecdote de la frite sous scellé prête a sourire.
Enregistrer un commentaire